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Le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme célébré en grand!

L'événement a eu lieu le 5 décembre 2018

Visionnez la conférence d'ouverture de M. Peter Leuprecht : http://conferences.ccdmd.qc.ca/videos/fiche/Ou-en-sommes-nous-70-ans-apres-ladoption-de-la-Declaration-universelle-des-droits-de-lhomme.html Visionnez le panel sur le rôle des villes dans la promotion des droits de la personne : https://monde.ccdmd.qc.ca/ressource/?id=116654

Dans le cadre du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), célébré le 10 décembre, 2018, l’IEIM a eu l’honneur de recevoir de nombreux spécialistes du régime international des droits de la personne et du droit des migrants qui se sont réunis le 5 décembre dernier à l’Hôtel Westin de Montréal.

Organisé conjointement par l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM), l’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) du Grand Montréal et la Ville de Montréal, ce colloque international visait à faire le bilan 70 ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, quels sont les droits des migrant.e.s dans le régime international des droits de la personne, ainsi que le rôle de plus en plus important que jouent les villes dans la promotion des droits de la personne.

La journée a débuté avec la conférence d’ouverture « Où en sommes-nous 70 ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme? » de M. Peter Leuprecht, professeur associé au Département des sciences juridiques de l’UQAM, directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal de l’UQAM de 2004 à 2008 et ancien Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour les droits de l’homme au Cambodge. Pour M. Leuprecht, « les droits humains universellement adoptés sont loin d’être universellement appliqués » et ce, malgré le fait que depuis l’adoption de la DUDH en 1948, la peine de mort a été abolie dans 100 pays. Quatre menaces guettent les droits humains aujourd’hui selon lui : la mondialisation prédatrice, la destruction de l’environnement, la montée du populisme et l’inconscience de l’être humain. Malgré tout, il demeure optimiste et espère un bilan positif lors du 100e anniversaire en 2048.

Un panel sur le droit des migrants dans le régime international des droits de la personne, présidé par M. François LaRochelle, ancien diplomate canadien et fellow de l’IEIM, a ensuite eu lieu regroupant trois conférencières. Mme Elise Hansbury, candidate au doctorat en droit international à l’UQAM et coordonnatrice de la formation et du laboratoire des droits humains pour Avocats sans frontières, nous a présenté des cas où Avocats sans frontières a soutenu des personnes aux droits bafoués au Honduras et le travail de cette organisation. Mme Mirja Trilsch, professeure au département des sciences juridiques de l’UQAM et directrice de la Clinique internationale de défense des droits humains (CIDDHU) de l’UQAM, a exposé le travail de la CIDDHU et expliqué que les réfugiés ont souvent un statut précaire, peu de protection et que les droits de l’homme sont souvent négligés dans une telle situation.

C’est dans le contexte du travail de la CIDDHU, que Mme Trilsch et Mme Rehana Hashmi, défenseure pakistanaise des droits humains en exil au Canada et partenaire de la CIDDHU, se sont rencontrées. Mme Hashmi nous a offert un touchant témoignage de son enfance au Pakistan, pays où son père était défenseur des droits humains et où il fut emprisonné. Elle a dû fuir le Pakistan et habite maintenant au Canada, où elle continue de défendre les injustices dans son pays natal et les droits humains à l’international.

Présidé par M. Marcello Scarone, président de l’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) du Grand Montréal, le deuxième panel a porté sur le rôle de plus en plus important des villes dans la promotion des droits de la personne. Nous avons eu le plaisir d’entendre M. Henri-Paul Normandin, directeur du Bureau des relations internationales de la Ville de Montréal, ambassadeur du Canada en Haïti (2010-2013) et ancien représentant permanent adjoint du Canada aux Nations Unies, expliqué les actions et initiatives entreprises par la Ville de Montréal pour s’assurer de l’insertion personnelle et professionnelle des migrants et nouveaux arrivants dans la métropole. Mme Véronique Lamontagne, conseillère Migrations, diversité et développement durable au Bureau des relations internationales de la Ville de Montréal et ancienne directrice par intérim du Bureau d’intégration des nouveaux arrivants de Montréal (BINAM), a, pour sa part, exposé les partenariats entre la Ville de Montréal et les organismes communautaires afin de bien coordonner l’arrivée des migrants dans la ville. Mme Denise Otis, conseillère juridique du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Montréal, a, entre autres, parlé de l’arrivée de 50 000 migrants à Montréal à l’été 2017 et la concertation qui en est ressortie entre les municipalités, les organisations impliquées dans les mouvements migratoires et le gouvernement du Québec. Chargée de programme chez Equitas – Centre international d’éducation aux droits humains et trésorière de l’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) du Grand Montréal, Mme Alexandra Buskie a abordé la thématique de l’importance des villes sous l’angle de l’éducation et la mission d’Equitas. À l’issue de ce panel, l’idée que la Ville de Montréal soit déclarée « Ville des droits humains » a été soulevée et applaudie par l’assistance présente au Westin.

Finalement, M. Bernard Duhaime, professeur de droit international à la Faculté de science politique et de droit de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Visiting Scholar au Center for Human Rights and Global Justice de la New York University School of Law et président du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires de l’Organisation des Nations Unies, a prononcé la conférence de clôture. Sous le regard attentif d’une salle comble, M. Duhaime a mis l’accent sur le devoir de mémoire des personnes qui disparaissent de manière involontaire ou par la force.

Pour terminer la journée, une activité protocolaire s’est déroulée à l’Hôtel de Ville en présence de la Mairesse Montréal, Mme Valérie Plante, de M. Bernard Derome, président de l’IEIM et de M. Marcello Scarone, président de l’ACNU-Grand Montréal, et de nombreux dignitaires. La Mairesse a fait un hommage à John Humphrey, directeur fondateur de la Division des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies de 1946 à 1966 et président fondateur d’Amnesty International. De plus, la première ébauche de la DUDH fut exposée lors de l’événement, gracieuseté de l’Université McGill.

Nous vous invitons à lire l’article dans Actualité UQAM paru le 5 décembre :
https://www.actualites.uqam.ca/2018/les-droits-de-l-homme-70-ans-plus-tard?utm_campaign=UQAMHEBDO&utm_medium=email&utm_source=5DEC2018

Crédit photo : Valériane Thool et Ville de Montréal / Marie-Éve Trahan

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