Anne-Marie D’Aoust a complété son doctorat en science politique à l’University of Pennsylvania. Ses recherches se situent au carrefour de la pensée politique et des approches critiques des Relations Internationales et explorent les dimensions théoriques et empiriques des liens existant entre les émotions (plus particulièrement l’amour), la gouvernementalité, la sécurité et les pratiques néolibérales. Son projet de recherche actuel, intitulé «Migration de mariage et technologies de l’amour: comprendre la gouvernementalité de la migration de mariage en Europe et en Amérique du Nord », examine de façon comparée les mécanismes et pratiques par lesquels les migrants de mariage sont devenus partie prenante de la gouvernance sécuritaire de l’immigration. Avec William Walters (université Carleton), elle co-dirige un pôle de recherche nommé « HERMES: Migration, Culture et Politique » associé au groupe « Migration and Diaspora Studies » de l’université Carleton. Tous deux mènent également ensemble un projet de recherche sur « la sécurité et ses publics ». Celui-ci examine la relation entre les processus de sécurisation et les publics visés par ceux-ci, par exemple comment ces discours et pratiques constituent certains publics particuliers en association certains corps à des émotions particulières (peur, méfiance, danger). Elle est également la directrice de l’axe Paradigmes de la migration, de la diversité ethnoculturelle et religieuse et de la citoyenneté du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM.
Recherche et expertise
Théories critiques des Relations internationales ; sociologie de la discipline des relations internationales ; migration de mariage ; état et sexualité ; émotions, gouvernementalité et sécurité ; théories politiques féministes modernes et contemporaines