Colloque international

Frontières et murs frontaliers, une nouvelle ère? (In)sécurité, Symbolisme, Vulnérabilités

Jeudi 27 et vendredi 28 septembre 2018 dès 8h, Agora Hydro-Québec, pavillon Cœur des Sciences (UQAM)

À la chute du mur de Berlin, le monde paraissait avoir accompli une révolution sur lui-même. Toute l’Europe semblait converger vers la porte de Brandebourg, l’Allemagne allait être réunifiée, les peuples, libérés des tensions de la guerre froide, pouvaient enfin disposer d’eux-mêmes. La décennie des années 90 s’ouvrait sur l’idée d’une paix durable, mondiale, où prévaudraient les individus par-delà les États – dépassés – , les souverainetés – obsolètes – , et les frontières – désuètes. Mais dans un monde de plus en plus global, marqué du sceau de la mondialisation, le 11 septembre a rebattu les cartes: les murs frontaliers se multiplient à un rythme croissant, un phénomène sans précédent dans l’histoire mondiale. Si les murs frontaliers ont parfois permis de transformer un front en frontière de fait et d’imposer une paix provisoire, ils sont désormais une manière pour les États de faire face aux (nouvelles) menaces réelles ou présumées. Devenus une réponse normalisée à l’insécurité, les murs frontaliers déclenchent un réflexe quasi automatique de contournement, des formes de résistance à travers l’art aux stratégies de tunnels et stratagèmes de contrebande. Avec leurs corps, par leur présence, les migrants résistent également. Les murs mènent à un détournement des routes migratoires; mais ils ne dissuadent pas le passage. Ils ne sont pas imperméables; il n’y a pas de forteresses, seulement des points de contrôle dont l’efficacité repose essentiellement sur leur pouvoir symbolique. Souvent représentés comme une source de sécurité, les murs frontaliers affectent le quotidien dans les zones frontalières, redéfinissant l’espace et la vie dans les communautés frontalières, des relations économiques à l’environnement et la faune. Les murs redéfinissent les lignes frontalières à travers le monde, scellant et durcissant des frontières qui étaient autrefois poreuses et ouvertes. Ainsi, si la globalisation floute les frontières, les murs les accentuent.

Le comité scientifique est composé de :

– Élisabeth Vallet (Chaire Raoul-Dandurand, UQAM – Canada)
– Anne-Laure Amilhat-Szary (Géographie, Université Joseph Fourier – France)
– Andréanne Bissonnette (Chaire Raoul-Dandurand, UQAM – Canada)
– Emmanuel Brunet-Jailly (Borders in Globalization, University of Victoria – Canada)
– Irasema Coronado (Science politique, Université du Texas à El Paso – États-Unis)
– Cristina Del Biaggio (Géographie, Université Grenobles Alpes – France)
– Susan Harbage Page (Women & Gender Studies, University of North Carolina – USA)
– Reece Jones (Géographie, University of Hawaii – USA)
– Kenneth D. Madsen (Géographie, The Ohio State University – USA)
– Said Saddiki (Droit et relations internationales, Al-Ain University of Science and Technology – UAE)

Pour toute information supplémentaire, veuillez consulter la page de l’événement.

Partenaires

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Institut d’études internationales de Montréal (IEIM)

Adresse civique

Institut d’études internationales de Montréal
Université du Québec à Montréal
400, rue Sainte-Catherine Est
Bureau A-1540, Pavillon Hubert-Aquin
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Téléphone 514 987-3667
Courriel ieim@uqam.ca
UQAM www.uqam.ca

Un institut montréalais tourné vers le monde, depuis 20 ans!

— Bernard Derome, Président

Créé en 2002, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) est un pôle d’excellence bien ancré dans la communauté montréalaise. Les activités de l’IEIM et de ses constituantes mobilisent tant le milieu académique, les représentants gouvernementaux, le corps diplomatique que les citoyens intéressés par les enjeux internationaux. Par son réseau de partenaires privés, publics et institutionnels, l’Institut participe ainsi au développement de la « diplomatie du savoir » et contribue au choix de politiques publiques aux plans municipal, national et international.

Ma collaboration avec l’IEIM s’inscrit directement dans le souci que j’ai toujours eu de livrer au public une information pertinente et de haute qualité. Elle s’inscrit également au regard de la richesse des travaux de ses membres et de son réel engagement à diffuser, auprès de la population, des connaissances susceptibles de l’aider à mieux comprendre les grands enjeux internationaux d’aujourd’hui. Par mon engagement direct dans ses activités publiques depuis 2010, j’espère contribuer à son essor, et je suis fier de m’associer à une équipe aussi dynamique et impliquée que celle de l’Institut.

Bernard Derome

À l’occasion de la rentrée universitaire 2023-2024, le président de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) s’est prononcé sur la situation géopolitique mondiale.

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

– Bernard Derome

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