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Le temps de l’art - Anthropologie de la création des Modernes

Puce noire L’essai est publié chez Actes Sud , Chaire UNESCO d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique

Ouvrage écrit par Michel Guérin

LE TEMPS DE L’ART

L’enquête consacrée à “ce que l’art dit du temps et ce que le temps fait de l’art” ancre la réflexion dans une analyse du concept d’époque en partant de la situation présente et en s’appuyant sur la notion d’ambition. L’essai reconstitue, sur un mode narratif, une histoire réflexive de la création artistique depuis la Renaissance et suggère avec force que l’oeuvre est d’abord figuration du temps.
De fait, à mesure que les grands ordonnateurs faiseurs d’éternité (Dieu, la Nature, la Beauté, l’Idéal) s’éclipsaient, laissant l’acte créateur orphelin de sa raison d’être, une éclosion “explosive” du présent se produisait, aussi séduisante que déstabilisatrice. En se détournant ainsi des transcendantaux qui longtemps l’inspirèrent, l’art grisé par sa propre liberté se condamnerait-il à buter sur le constat qu’il n’est plus rien qu’une activité gratuite coulée dans le temps, vulnérable et incertaine, dont le sens et la portée font question ?

Moderne, hypermoderne, postmoderne, ce que l’acte de créer rapporte du temps, c’est une énergie inquiète, une expérience singulière qui ne conquiert son originalité qu’en débat avec sa “condition épochale”. En critiquant son héritage, la négativité nourrit une ambition créatrice que, parfois, le nihilisme menace. Et si chaque mort annoncée de l’art le conduisait pourtant à se réinventer une enfance ?

Dans le sillage des deux “chercheurs d’art” Walter Benjamin et André Malraux, à qui le livre est dédié, cette anthropologie de la création des Modernes invite à une nouvelle lecture de l’histoire des modernités en révélant les étapes d’un dévoilement du lien affectif et réflexif entre le sentiment intime du temps et le geste d’autonomie de l’art.

Michel Guérin, philosophe, est professeur émérite de l’université d’Aix-
Marseille (AMU) et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. La majeure partie de son oeuvre a été publiée chez Actes Sud, en particulier Philosophie du geste (1995, 2e éd. 2011). La Grande Dispute (2006) et Nihilisme et modernité (Jacqueline Chambon, 2003) esquissent les premiers linéaments du Temps de l’art.

Photographie de couverture : © Alexei Kondakov


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