Portrait de l'IEIM

L’IEIM vous présente Ghayda Hassan, professeure au Département de psychologie de l’UQAM et co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents

David Morin et Vivek Venkatesh sont également co-titulaires de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents

Depuis plus d’un an maintenant, l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) a commencé une série de portraits de ses chercheur.e.s. Pour ce mois d’octobre, l’IEIM a décidé de dresser le portrait de Ghayda Hassan, co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, nouvellement membre de l’IEIM.

«J’aime l’effervescence qui règne dans une université».
Ghayda Hassan, professeure, Département de psychologie de l’UQAM

Ghayda Hassan est née à Beyrouth, au Liban, pays dans lequel elle a commencé ses études en psychologie. Détentrice d’une licence de psychologie de l’American University of Beirut (AUB), elle a ensuite fait une première année de maîtrise en psychologie à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.

En 1996, elle arrive au Canada pour commencer un doctorat en psychologie à l’Université de Montréal. Si elle pensait initialement faire un parcours en France, c’est l’obtention d’une bourse du programme canadien des bourses pour la francophonie de l’Agence canadienne de développement international qui va la pousser à aller au Canada. Une fois son doctorat en poche, Ghayda Hassan commence un post-doctorat à l’Université McGill, pendant lequel elle va également travailler comme experte psycho-légal. Pendant son post-doctorat, sa mentore de l’époque, Cécile Rousseau, lui parle de l’ouverture de poste de professeur à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Alors que son idée de départ était de devenir praticienne clinique, elle dépose sa candidature pour le poste de professeure et l’obtient. Au bout de 12 ans comme professeure au Département de psychologie de l’UQAM, elle est contente d’avoir fait ce choix et s’y plait. Malgré cela, elle reconnait que son parcours a été parsemé d’embuches -et particulièrement au doctorat-, et qu’elle a dû faire face à beaucoup de discriminations envers son origine et sa religion.

La professeure Hassan adore surtout enseigner. Elle aime l’énergie de l’université, les étudiants qui veulent changer le monde, l’effervescence qu’on trouve dans les couloirs d’une université. Elle apprécie avoir l’occasion de faire de la recherche sur des thèmes qui lui tiennent à cœur, et en particulier la thématique des réfugiés, la violence et les enjeux transculturels. En parallèle, elle enseigne les cours de psychopathologie, psychologie dynamique (théories issues des courants psychanalytiques), et la psychologie culturelle.

Deux personnes ont marqué le parcours professionnel et académique de Ghayda Hassan. La première, la professeure de l’Université de Montréal, Margaret K. Keily, a été d’un soutien incroyable quand Ghayda vivait des moments compliqués pendant sa thèse, et notamment la discrimination. La seconde, Cécile Rousseau, professeure à l’Université McGill, était sa superviseure durant son post-doctorat, et est depuis devenue une amie proche.

On a demandé à Ghayda quels conseils elle donnerait à des étudiant.e.s souhaitant faire un doctorat. Son premier conseil est de bien choisir son directeur ou sa directrice de thèse, et de ne surtout pas rester dans une situation inconfortable. Elle estime qu’il s’agit là d’un des facteurs déterminants permettant de finir une thèse : le soutien qu’apporte le directeur ou la directrice est fondamental pour passer les obstacles du doctorat, et particulièrement en psychologie, où le programme est très dense et exigeant. Ensuite, l’étudiant.e doit être réaliste sur le travail demandé dans la thèse de doctorat, et doit réaliser que le doctorat n’est pas l’œuvre d’une vie : une bonne thèse est une thèse finie.

Ghayda Hassan, très active en recherche, a plusieurs projets. D’abord, elle est co-titulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, avec David Morin, professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke et Vivek Venkatesh, professeur en éducation artistique à l’Université Concordia. Cette Chaire UNESCO a été pensée au cours de la Conférence de l’UNESCO « Internet et la radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble », organisée à Québec le 30 octobre et le 1er novembre 2017. Suite à plusieurs rencontres avec David Morin et Sami Aoun, l’idée d’une Chaire multidisciplinaire et interuniversitaire est approuvée par l’UNESCO.

Cette Chaire a plusieurs objectifs :

– Identifier, mettre en réseau et améliorer la coopération entre les pôles et structures d’expertise et les communautés de pratique en matière de prévention de la radicalisation, au Canada et à l’international ;
– Assurer un haut niveau d’expertise et mettre sur pied des programmes innovants en recherche-action, ainsi que des modèles fondés sur des données probantes et les meilleures pratiques, afin d’orienter les politiques publiques et programmes en prévention de la radicalisation et de l’extrémismes violents aux niveaux local, national et international ;
– Appuyer le renforcement des capacités des intervenants clés, en particulier dans les milieux de la recherche, scolaire et communautaire, et incluant Internet ;
– Assurer la sensibilisation, la visibilité et le transfert des connaissances auprès du public et des médias.

Pour en savoir plus sur les projets de Ghayda Hassan, visitez le site internet de la Chaire.

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À l’occasion de la rentrée universitaire 2023-2024, le président de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) s’est prononcé sur la situation géopolitique mondiale.

« L’ordre mondial, tel que l’on l’a connu depuis la fin de la guerre froide, est complètement bousculé avec des rivalités exacerbées entre les grandes puissances et des impérialismes démesurés. »

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