La pression s’accentue sur la Chine après que le président américain Joe Biden a demandé mercredi un rapport sur l’origine de la COVID-19.

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Pour l’ex-ambassadeur du Canada en Chine, il s’agit d’un message clair qui est envoyé à Pékin.

«Je pense que les Américains en savent déjà beaucoup et le fait que le président Biden demande un supplément d’enquête, c’est un message à la Chine pour dire ''faites attention parce qu’on en sait peut-être plus que vous ne le pensez''», indique Guy Saint-Jacques.

Ce dernier croit aussi qu’il pourrait s’agir là d’une tentative des États-Unis pour que la Chine dévoile de nouvelles informations relativement au virus.

«On sait comment ils ont essayé de manipuler l’enquête qui était faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Je pense qu’une étude approfondie peut probablement révéler que l’éclosion fait suite à une erreur qui s’est produite peut-être à cet institut de virologie», note M. Saint-Jacques.

Pékin joue gros  

Mais connaître la vérité sur les origines du virus dépendra forcément de la transparence du gouvernement chinois.

«Il va falloir voir comment la Chine va vouloir réagir. S’ils ressentent la surchauffe, peut-être qu’ils vont vouloir indiquer qu’il y a un coupable», dit-il.

Alors que le parti communiste du président Xi Jinping fête cette année ses 100 ans, Pékin joue gros en voulant préserver son image, pense Guy Saint-Jacques.

«S’il fallait signaler que la Chine a très mal géré ce problème-là, c’est le parti communiste lui-même qui serait blâmé pour ça et c’est pour ça que je pense que Xi Jinping va essayer de camoufler la vérité», lance M. Saint-Jacques.

Or, les défis seront nombreux pour Pékin si la Chine souhaite faire taire tous les experts qui se penchent sur la question.