/news/world/guerre-en-ukraine

La guerre pourrait durer «des mois, voire des années» selon le chef de l'OTAN

Le président russe Vladimir Poutine n'a pas renoncé à son objectif de «contrôler l'ensemble de l'Ukraine» et la guerre risque de durer «des mois, voire des années», a averti mercredi le secrétaire général de l'OTAN.

• À lire aussi: EN DIRECT | 42e journée de l'invasion russe

• À lire aussi: «L’armée russe a entrepris une boucherie»

• À lire aussi: EN IMAGES | Bombardements soutenus sur Severodonetsk, dans le Donbass

«Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses», a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

AFP

Une réunion du G7 est prévue au siège de l'Alliance en marge de la réunion de l'OTAN avec la présence du chef de la diplomatie japonaise Yoshimasa Hayashi. Le renforcement des sanctions imposées à la Russie sera le principal thème de la réunion.

«L'Ukraine a un besoin urgent de soutien militaire et c'est la raison pour laquelle il est si important que les Alliés de l'OTAN acceptent de continuer à soutenir l'Ukraine avec de nombreux types différents d'équipements militaires, à la fois des équipements plus lourds et des systèmes d'armes légers. Et nous avons vu que ce soutien a un effet réel au quotidien», a-t-il insisté.

«Nous allons faire trois choses si la Russie continue son agression contre l'Ukraine: continuer à soutenir les Ukrainiens, continuer à exercer une pression extraordinaire sur la Russie et renforcer la défense de l'Alliance», a confirmé le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une intervention devant la presse avec Jens Stoltenberg.

Les États-Unis ont débloqué cent millions de dollars supplémentaires pour financer les achats d'armements pour l'Ukraine. «Pour chaque char russe envoyé en Ukraine, nous fournissons dix armes antichars à l'Ukraine», a affirmé M. Blinken, dans un entretien accordé à Bruxelles à la chaine américaine MSNBC.

«Cette guerre doit prendre fin maintenant et le président Poutine peut y mettre fin en retirant ses troupes», a insisté Jens Stoltenberg.

La Turquie accueille des négociations entre Russes et Ukrainiens. «Nous avons réuni les deux ministres des Affaires étrangères à Antalya, ils ont fait des progrès significatifs. Malheureusement, les images que nous avons vues à Boutcha et dans d'autres régions nuisent à l'atmosphère relativement positive, mais nous gardons l'espoir et un optimisme prudent», a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu à son arrivée au siège de l'Alliance.

«Nous attendons d'autres réunions entre les deux équipes de négociation et ensuite, peut-être, entre les ministres des Affaires étrangères, pour parapher un possible accord», a-t-il annoncé.

«Quelle que soit la date de la fin de la guerre, elle aura des implications à long terme pour notre sécurité. Parce que nous avons vu la brutalité. Nous avons vu la volonté du président Poutine d'utiliser la force militaire pour atteindre ses objectifs. Et cela a changé la réalité de la sécurité en Europe pour de très nombreuses années», a averti Jens Stoltenberg.

«Nous avons demandé aux commandants militaires de proposer des options aux dirigeants politiques afin qu'ils puissent prendre des décisions afin de réinitialiser la capacité de défense et de dissuasion de l'Alliance», a-t-il précisé.

Ces options seront discutées lors du sommet de l'OTAN les 29 et 30 juin à Madrid.

Dans la même catégorie

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.