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Alexandra Ricard-Guay

Les négociations dans les Amériques depuis le Sommet de Québec

7 février 2003

Les négociations entourant la création de la ZLEA entrent maintenant dans l’ultime phase, sous la co-présidence des États-Unis et du Brésil. Selon l’échéancier fixé, cette étape décisive devrait mener à la signature d’un accord en 2005. Depuis le Sommet des Amériques tenu à Québec en avril 2001, les négociations ont évolué à un rythme, qualifié trop lent par certains, mais qui a certes permis de respecter de nombreux engagements. L’étape du parcours des négociations, qui s’ouvre au lendemain de la rencontre ministérielle de Quito en novembre 2002, sonne l’heure de dresser un bilan des derniers progrès accomplis suite à l’enthousiasme entourant le Sommet de Québec. Surtout, cette étape sonne l’heure de l’évaluation et des prédictions sur l’orientation que prendront les derniers développements du processus de négociations. La remise en question de la réalisation d’un tel accord, du moins dans les délais fixés, n’est de surcroît pas écartée par certains.

Les progrès accomplis et l’évolution d’enjeux incontournables au projet de la ZLEA se mesurent, d’une part, aux avancements dans les négociations comme telles. D’autre part, les changements survenus au sein du contexte international et hémisphérique depuis avril 2001 - mois durant lequel se sont déroulés la rencontre ministérielle de Buenos Aires et le Sommet de Québec – ont largement affecté le parcours des négociations. Le changement d’attitude et de stratégie en matière de politique commerciale de l’Administration Bush, les évènements du 11 septembre 2001 et la Conférence ministérielle de Doha en novembre 2001, qui a ouvert un nouveau cycle de négociations au sein de l’OMC, ont modifié l’environnement politique et économique au niveau international. Au sein de l’Hémisphère, les difficultés économiques qui ont affecté de nombreux pays latino-américains, l’élection présidentielle brésilienne qui consacre la victoire d’un candidat de la gauche - dont la campagne présidentielle a affiché clairement son opposition à la ZLEA - et la multiplication d’accords sous-régionaux et bilatéraux dans la région ont également bouleversé la conjoncture politique et économique de la région.

(Suite dans le document joint)