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La Presse en entrevue avec Andréanne Martel concernant la crise électorale en Haïti

La coordonnatrice de l’Observatoire sur la Coopération internationale du CIRDIS, Andréanne Martel, citée dans un article de Jean Thomas Léveillé de La Presse le samedi 6 février 2016.

CRISE ÉLECTORALE
Haïti sans président ?

Le mandat du président haïtien Michel Martelly prend fin à minuit, ce soir, ce qui devrait laisser le pays sans chef d’État. Avec le report sine die du second tour de l’élection présidentielle, à la fin de janvier, aucun successeur n’a pu être élu. Quatre mots pour comprendre la crise électorale.

Jean-Thomas Léveillé La Presse

VACANCE

« La Constitution ne prévoit rien pour un intérim où il n’y aurait plus de président et pas de successeur après la date du 7 février », selon l’historien et constitutionnaliste haïtien Georges Michel, cité par l’Agence France-Presse, qui évoque un « vide constitutionnel ». Des discussions ont toutefois lieu pour désigner un président, ou une présidente, par intérim. Quoi qu’il en soit, l’absence de chef d’État n’est « pas grave du tout », selon le professeur Jean-Pierre Le Glaunec, de l’Université de Sherbrooke, qui estime que le pays ne sera pas sans direction pour autant. « Il n’y a pas d’exécutif, mais il y a un [corps] législatif et un pouvoir judiciaire », souligne-t-il, ajoutant que la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) assure la stabilité du pays, « que l’on trouve ça bien ou pas ».

BAILLEURS

Si Haïti peut fonctionner sans président, du moins à court ou moyen terme, la désignation d’un chef d’État revêt son importance pour les partenaires internationaux de Port-au-Prince. « C’est plutôt pour les bailleurs, pour les projets de développement à plus long terme » ou pour les investisseurs, explique Andréanne Martel, du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) de l’UQAM. Pour les organisations humanitaires, « ça ne change rien dans leur travail de coordination au quotidien », ajoute-t-elle. Jean-Pierre Le Glaunec abonde dans le même sens : « Les élections en Haïti sont organisées non pas pour les Haïtiens, mais pour le Canada, les États-Unis et la France, c’est-à-dire pour rassurer les bailleurs de fonds [en leur garantissant] qu’il y aura un niveau de stabilité suffisant pour que l’argent ne soit pas trop détourné. »

DIALOGUE

La crise électorale « force les partis politiques à s’écouter », note Jean-Pierre Le Glaunec. S’il se montre optimiste, il s’attend néanmoins à ce que le dialogue soit ardu et long, « peut-être neuf mois ou un an ». Il faudra notamment remettre sur pied le conseil électoral provisoire, dont six des neuf membres ont démissionné. Andréanne Martel se montre aussi optimiste, rappelant qu’Haïti a organisé des élections législatives et municipales en 2015. La chercheuse croit qu’il faut cesser de remettre les institutions haïtiennes en question : « Ce sont les acteurs politiques en place et les différents candidats qui vont arriver avec une solution en s’installant ensemble ; ce n’est pas la MINUSTAH, pas l’OEA [Organisation des États américains], pas les États nord-américains. »

Pour lire l’article complet, cliquez ici :

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