L’IEIM vous présente Laurianne Ladouceur, étudiante à la maîtrise en droit international à l’UQAM
Laurianne est également Boursière Banque Scotia-IEIM 2018
Laurianne Ladouceur est récipiendaire de la bourse-stage de niveau maîtrise de la Banque Scotia et de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM) pour l’année 2018. À l’occasion du lancement du rapport annuel de la Clinique internationale de défense des droits humains (CIDDHU), qui se tiendra le 7 novembre 2018, nous vous présentons cette étudiante-boursière, qui coordonne également la Clinique.
« J’aimerais que mes recherches aient un impact sur la pratique du droit de l’immigration »
Laurianne Ladouceur,
Boursière Banque Scotia-IEIM 2018
Laurianne Ladouceur détient un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal (2013) et est membre du Barreau du Québec depuis 2016. Elle poursuit actuellement une maitrise en droit international de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). En 2015, elle a été stagiaire et conseillère juridique en droit international humanitaire au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), puis conseillère juridique volontaire pour Avocats sans frontières Canada au Honduras auprès du Centro de Investigación y Promoción de los Derechos humanos (CIPRODEH). Depuis le début de sa maitrise en droit international, elle s’est impliquée dans la CIDDHU à titre d’avocate responsable puis de coordonnatrice.
Nous avons demandé à Madame Ladouceur ce qui l’a poussée à faire une maitrise en droit international. Sans hésitation, elle répond que le domaine du droit de l’immigration est ce qui l’a incitée à poursuivre ses études et à faire de la recherche. Un de ses mandats au CICR concernait les victimes de disparitions forcées. Ensuite, lors de son mandat de coopération volontaire au Honduras, elle a encore travaillé sur les enjeux migratoires, de déplacements forcés pour cause de violences ou de traites sexuelles. En parallèle, elle nous explique être aujourd’hui bénévole sur le Programme régional d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile (PRAIDA), un organisme offrant aux demandeur.e.s d’asile un soutien psychosocial et matériel, ainsi qu’un accompagnement à travers le processus légal de demande d’asile.
Ces expériences l’ont amenée à constater l’existence de contradictions entre la loi et les discours publics pour les demandeur.e.s d’asiles et expliquent son envie de mener des recherches sur le droit de l’immigration, désireuse d’obtenir des résultats pouvant influer sur la pratique. Elle a choisi le professeur Colin Grey du Département de sciences juridiques de l’UQAM et co-directeur du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC), pour l’encadrer dans ses recherches. Celles-ci portent sur la mobilisation du concept de « risque » dans le contexte des migrations internationales et plus particulièrement, en vertu de la « protection complémentaire » prévue par la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) où cette notion est mobilisée à la fois pour octroyer une protection internationale (si le/la demandeur.e est exposé.e à une certaine forme de risque) et pour la nier (si le risque en question est généralisé dans le pays d’origine du/de la demandeur.e).
Ses recherches visent, entre autres, à identifier et interroger les différentes conceptions théoriques du risque qui sous-tendent, le cas échéant, les interprétations adoptées par les décideurs et décideuses des instances canadiennes en matière de droit d’asile.
Laurianne Ladouceur a plusieurs projets en tête. D’abord, en tant que coordonnatrice et avocate à la CIDDHU, elle écrira un article pour le Magazine sans frontières, magazine de l’analyse internationale de l’IEIM, qui portera sur un des cas concrets de la CIDDHU, sur lequel les étudiants de l’UQAM ont travaillé. Après sa maitrise, Madame Ladouceur compte exercer comme avocate soit dans une organisation non-gouvernementale, soit dans la pratique de l’immigration.