Selon l'ancien ambassadeur canadien en Chine, l'empire du Milieu ne ménage aucun effort pour s'emparer de la place centrale sur l'échiquier mondial. « Il faut réagir maintenant, parce que ce sont des valeurs fondamentales qui nous sont chères dans les démocraties qui vont être érodées de plus en plus », insiste-t-il. Guy Saint-Jacques estime cependant qu'il n'est pas trop tard pour renverser la vapeur.
Il fonde une partie de ses espoirs sur le président américain, Joe Biden, qui souhaite réunir sous une même bannière les nations démocratiques afin de faire face à la montée de la Chine.
« Le Canada est un pays insignifiant pour la Chine, mais l’union fait la force […] La prochaine étape – et j’espère que le gouvernement canadien travaille là-dessus –, ce serait à cette réunion de cette nouvelle alliance des démocraties d’avril de dire : "Voici ce que nous allons faire si la Chine ose prendre des gens en otage ou si elle ose utiliser le commerce comme une arme." »
M. Saint-Jacques se penche également sur les gestes de la Chine à l’intérieur de ses frontières, comme le génocide des Ouïgours, ainsi qu'à l’étranger pour faire taire ses opposants et imposer sa vision.